L'Afrique, condamnée à l'optimisme !

On le voit, et ce n'est pas une surprise, les Marocain(e)s se sont désintéressés depuis longtemps du jeu politique. Les réactions sur ce billet sont unanimes: les jeunes, comme le reste de la population, sont déçus de la politique. Cette même déception est également ressentie dans d'autres contrées africaines. Suite à une petite interpellation de ma part, un blogueur sénégalais y a même consacré tout un billet expliquant les multiples raisons de son pessimisme. Cela nous donne une autre occasion de débattre et de penser que, justement, ce pessimisme n'est pas une option pour le continent africain. Ici, en Afrique, nous sommes condamnés à être optimistes, au sens existentiel du terme. C'est notre devoir envers les générations futures, mais bien évidemment notre optimisme ne doit pas être une invitation à la résignation, c'est même un appel incessant au changement, voire à la révolution. Cette révolution, au sens le plus doux, ne peut naître qu'avec un optimisme enraciné dans les esprits, qui porte en son sein un idéal de changement. Le pessimisme, par contre, mène vers l'immobilisme et la perpétuelle complainte. Il devient par excellence une voie idéologique dans laquelle le présent est souvent dénigré en faveur d'un passé faussement idéalisé. Nouveau colonialisme, quand tu nous tiens ! La déception de certains jeunes marocains, par exemple, les pousse tout droit vers un nihilisme religieux et idéologique (les attentats récents de Casablanca en sont la preuve) qui ne peut conduire que vers un suicide dénué de sens. Il y a une dynamique marocaine positive, minime certes, mais dans laquelle il faut s'inscrire. Et je crois réellement que cette dynamique positive, comme une boule de neige, ne peut que grossir au fur et à mesure, à une seule condition sine qua non: la nourrir d'optimisme rationnel.
Commenter cet article
T
T
B
I
Y
A
A